mercredi 22 avril 2015

LA SURELEVATION, LA NOUVELLE TOQUADE DU MOMENT...

UNE COUPURE DE PRESSE... DE 1856...

TOUJOURS D'ACTUALITE


Le parolier, Alexandre FLAN, portait un regard critique sur la surélévation des immeubles, dans l'édition du journal LE FIGARO en date du 16 septembre 1856.

Il écrit notamment « cette fureur de surélévation s’étend du propriétaire aux autres classes de la société. Le savetier fait faire un premier à son échoppe. L’écrivain public, un belvédère à la sienne. Mon portier vient d’exhausser la cabane de ses lapins (…). Heureusement que cette épidémie n’a pas encore gagné les architectes du gouvernement. Voyez qu’on nous surélève tous les monuments publics? Le Louvre, les Tuileries, l’Hôtel-de-Ville, Notre-Dame, la porte Saint-Martin, les bibliothèques, les casernes, les arcs de triomphe. Ouf! - impossible de respirer dans la capitale. Tout Paris émigre à Montmartre, histoire de se surélever afin d’y chercher un peu d’air ».

Ironie du sort, la Tour Eiffel sera bien surélevée 30 ans après cette parution...

La surélévation reste aujourd'hui vivement critiquée par certains détracteurs qui voient en elle une déformation de la taille et l'allure de la ville alors même que de nombreux immeubles ont fait l'objet de surélévation et ne défigurent en rien la ville.

L’exemple de la Place Dauphine illustre parfaitement ces changements. À l’exception de deux immeubles à l’entrée de la place, tous les immeubles ont connu une surélévation.

Durant la première moitié du XX siècle, 16 717 permis de construire ont été délivrés à Paris pour autoriser la surélévation de bâtiments.

Paris n'a pas, pour autant perdu de son charme...
 
Retrouvez la coupure de presse en question ici.