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mercredi 19 août 2015

CREATION DE LOGEMENTS A PARIS, OU EN SOMMES-NOUS?

LE LOGEMENT A PARIS : QUEL BILAN PLUS D'UN AN APRES L'ELECTION D'HIDALGO?

Vous vous souvenez sans doute que nous évoquions dans de précédents billets, la signature du "Pacte Logement" pour tous, et la tenue d'ateliers "Priorité Logement" en 2014. 

Le 30 mars 2014, les Parisiens choisissaient, pour succéder à Bertrand Delanoë, sa première adjointe. Mais qu'en est-il aujourd'hui près d'un an et demi après l'élection d'Anne Hidalgo, première femme à la tête de la Mairie de Paris?

Lors de sa campagne, elle avait fait du logement, sa priorité n°1. 

Première priorité : le logement

Pendant la campagne, Anne Hidalgo avait promis de "créer 10.000 logements par an". Pour l'année 2014 (de mars à décembre), Ian Brossat, l'adjoint PCF en charge de cette question primordiale recense 9.700 créations de logements, dont 2.200 permis de construire (+140%) et 7.500 logements sociaux. Et de citer l'acquisition par la Ville d'appartements dans des copropriétés ; la réforme du mode d'attribution (dossiers désormais anonymes et système de points) ; la mise en ligne de 500 offres par an... Le dispositif Multiloc, promesse de campagne qui vise à remettre sur le marché locatif les appartements vacants – avec un loyer inférieur de 20% –, sera lancé d'ici à l'été. L'encadrement des loyers devrait bientôt être effectif, avec un prochain arrêté préfectoral – très attendu – fixant les seuils. Des protocoles ont été signés, avec la SNCF et la RATP, pour construire 6.600 et 2.000 logements sur des sites leur appartenant. La transformation de 200.000 m² de bureaux en habitations est à l'œuvre avec plusieurs chantiers en cours. Enfin, dans le cadre de l'opération d'urbanisme Réinventer Paris, 23 sites appartenant à la Ville ou aux bailleurs sociaux ont été retenus avec un potentiel de 600 logements.  Extrait du JDD de Mars 2015

Anne Hidalgo continue son combat en faveur du logement pour tous avec la signature en juin dernier d'une charte anti-spéculative avec les promoteurs privés pour contrer les surenchères foncières et maîtriser les prix de vente des logements en accession
 

La Ville de Paris a engagé une modification de son PLU en juillet 2014, dont l’un des objectifs est de contribuer à l’augmentation de l’offre de logement. Le dossier soumis à enquête publique du 9 juin au 10 juillet 2015 prévoit notamment une évolution des pourcentages de logements sociaux dévolus aux réserves, la création de réserves pour le logement intermédiaire et de porter à 30% le pourcentage de logement social (en zone de déficit) ou intermédiaire (hors zone de déficit) imposé à tout projet privé comprenant plus de 800 m² d’habitation.



La Ville de Paris a par ailleurs fixé dans son Programme Local de l’Habitat l’objectif de transformation de 250 000 m² de bureaux vacants et/ou obsolètes en logements. En la matière, les promoteurs ou propriétaires privés signataires de la Charte s’engagent à prioriser l’étude de la transformation des bureaux en logement dans leur démarche opérationnelle ou de valorisation. Pour ces opérations, la Ville de Paris s’engage alors à examiner au cas par cas avec les promoteurs et propriétaires privés les conditions économiques de leur réalisation.
 
Plus spécifiquement, à la rentrée devrait être mis en ligne sur le site de la Ville un kit de communication au sujet de la surélévation afin d'informer les copropriétaires privés sur le potentiel constructible de leurs immeubles.

Affaire à suivre donc...

mercredi 25 février 2015

LE RAPPORT DES ATELIERS PRIORITE LOGEMENT DE LA MAIRIE DE PARIS


UN BILAN EXHAUSTIF DE LA SITUATION DU LOGEMENT A PARIS


Pour rappel, afin de traduire sur le plan opérationnel les engagements pris le 23 juin 2014, le Pacte Logement pour tous prévoyait la mise en place à partir de septembre 2014 des Ateliers Priorité Logement réunissant l’ensemble des participants à la Conférence Priorité Logement. 

Ces ateliers devaient se décliner en cinq axes constituant chacun une voie ou une filière pour intensifier la production de logements :
- la transformation de bureaux en logements 
- la mobilisation du parc de logements privés 
- la modification du PLU et la simplification des procédures
- l’optimisation du coût des opérations
- les surélévations d’immeubles.

Ces ateliers ont abouti comme rappelé dans le précédent billet à l'adoption de 24 propositions d'actions. Un rapport de 85 pages a été également publié à l'issue de ces ateliers (Télécharger le rapport).

En voici un extrait :

"L'atelier Surélévation d'immeubles était co-piloté par Anne de Bayser, Directrice du logement et de l’habitat de la Ville de Paris, et Marc-Henri Louvel, représentant de la Chambre des Notaires de Paris.
La surélévation des immeubles est une longue tradition parisienne. Depuis Henri IV et jusqu'aux années 1970, les règles de hauteur des immeubles parisiens n'ont cessé d'évoluer. Après la période haussmannienne, le règlement d'urbanisme de 1902 a permis aux architectes d'ajouter des corniches et des combles aux formes les plus diverses au sommet des immeubles, en accord avec les conceptions esthétiques de l'époque et en particulier celles de l'Art nouveau. Si le mouvement de surélévations a été très important dans la première moitié du 20ème siècle, (16 700 permis de construire délivrés à Paris pour autoriser la surélévation de bâtiments), il s’est considérablement ralenti ensuite (seulement 1 200 permis autorisés depuis 20 ans).
Pourtant, dans le débat actuel sur l’intensification de la production de logements à Paris, la surélévation des immeubles est une solution avec de nombreux atouts. D’abord, elle contribue à limiter l’étalement urbain et à densifier la ville sans imperméabiliser de nouvelles surfaces. Elle a un coût généralement inférieur à la construction neuve (coût du foncier en moins). Et c’est un levier de financement très efficace pour la rénovation thermique des bâtiments, qui peut participer de l’amélioration de la qualité architecturale et du paysage de la rue.
Les opérations de surélévation sont aujourd’hui facilitées par des assouplissements réglementaires en matière d’urbanisme (suppression du COS, ordonnances Duflot d’octobre 2013 permettant de déroger aux règles de gabarits), de construction (dérogation possible aux règles de sécurité, accessibilité et incendie) et de copropriété (fin du veto du copropriétaire du dernier étage, adoption du projet à la majorité des 2/3). Ces nouvelles règles sont peu ou mal connues des propriétaires privés, dont beaucoup ne savent pas que leur bâtiment peut désormais être surélevé.
L’APUR a analysé les nouvelles capacités de surélévation offertes par la suppression du COS et par l’optimisation des gabarits en vigueur à Paris, en s’intéressant en particulier aux immeubles situés en bordure de voies larges, en vis-à-vis d’espaces libres ou dans les parcelles d’angle. Il apparaît que près de 9 000 parcelles (soit environ 10 % des immeubles parisiens) pourraient faire l’objet d’un projet de surélévation sur rue.
L’objectif de cet atelier était de proposer des actions pour que se développent à Paris des projets de surélévation, en facilitant ces projets sur le plan réglementaire, en faisant connaître les solutions techniques, juridiques et financières existantes, et en aidant les propriétaires privés dans leurs démarches.
Le premier enjeu identifié par les membres de l’atelier est de mieux informer les propriétaires privés et les professionnels du logement sur les possibilités et les avantages de la surélévation, à travers une campagne de communication Ville de Paris, des livrets pédagogiques, mais également par l’organisation de rencontres professionnelles réunissant sur ce sujet syndics, notaires, agents immobiliers, architectes, promoteurs…
Afin de donner à voir des projets exemplaires et de lancer une dynamique plus large, il a été proposé de monter des expositions dans les mairies d’arrondissement et de lancer en 2015 un appel à projets surélévations, pour des projets d’habitation en surélévation sur des bâtiments publics (logements sociaux ou équipements).
Au-delà d’une démarche de communication, la Ville de Paris pourrait accompagner certains propriétaires privés dans leurs projets. Après une étude d'identification fine des adresses avec un potentiel de surélévation qui pourrait être menée avec l'APUR, et une sélection d’immeubles prioritaires, l’intervention ciblée pourrait aller de la simple transmission d’un dossier technique aux propriétaires (le kit surélévation) à un suivi technique par un opérateur désigné par la Ville de Paris.
Enfin, pour libérer encore davantage le foncier aérien à Paris, les participants de l’atelier ont proposé que soit étudiées les conditions dans lesquelles on peut faire évoluer les règles du PLU sur les gabarits, améliorer l’application des ordonnances Duflot sur les surélévations, et appliquer l’article L.128-1 du code de l’urbanisme permettant la mise en place d’un bonus durable de gabarit.
La dernière proposition retenue lors des Ateliers Priorité Logement est transverse à l’ensemble des cinq thématiques. Les projets de surélévations, de transformations de bureaux en logements, les changements d'usage ou la rénovation thermique sont des sujets complexes pour la plupart des propriétaires privés qui souhaitent s'y engager. Aujourd'hui les informations existent mais elles sont dispersées et parfois difficiles d'accès. Et les plateformes publiques d’information et d’accueil sur le logement (ADIL, RILH…) sont plutôt destinées aux locataires. C’est pourquoi il a été proposé de mettre en place un portail internet dédié aux propriétaires afin de les informer et les conseiller dans leurs projets d'amélioration, de rénovation, de transformation ou d'extension de leurs logements."